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Installer une rampe d’accès : quelles sont les normes à respecter ?

By 13 novembre 2025 No Comments

Franchir une marche ou accéder à un bâtiment ne devrait jamais être un obstacle. Pourtant, pour les personnes en situation de handicap ou à mobilité réduite, une simple marche peut devenir un mur. La solution ? Installer une rampe d’accès PMR conforme aux normes. Mais attention : entre la réglementation, les critères techniques et les différents types de rampes, il n’est pas toujours évident de s’y retrouver. Voici un guide complet pour tout comprendre sur l’accès, la rampe PMR et les normes à respecter.

Quand et pourquoi installer une rampe d’accès PMR

L’installation d’une rampe PMR est obligatoire dès qu’un ressaut ou un escalier empêche un accès direct et autonome à un ERP (Établissement Recevant du Public). Cela concerne les commerces, cabinets médicaux, établissements scolaires, administrations, restaurants, etc.

Mais au-delà de la contrainte réglementaire, c’est avant tout une question d’inclusion. Une rampe bien pensée permet :

  • aux personnes en fauteuil de franchir un seuil sans aide,
  • aux seniors, parents avec poussette, ou personnes blessées de circuler librement,
  • d’améliorer l’image et l’accueil global de votre établissement.

C’est un aménagement simple mais essentiel, souvent le premier maillon de la chaîne d’accessibilité.

Réglementation en France

En France, la pose d’une rampe PMR est encadrée par la loi du 11 février 2005 et par l’arrêté du 20 avril 2017. Ces textes fixent les exigences à respecter pour assurer une accessibilité effective aux personnes handicapées.

Les règles diffèrent selon le type d’établissement (ERP, habitation, espace privé) et selon qu’il s’agisse d’une installation temporaire ou permanente. Pour les ERP, la conformité est obligatoire et contrôlée. Des dérogations sont possibles uniquement dans des cas bien précis (impossibilité technique, préservation du patrimoine, disproportion financière).

Normes techniques à respecter pour l’installation d’une rampe

Pente

C’est le critère principal. La pente maximale dépend de la hauteur à franchir et de la longueur de la rampe :

  • 5 % si la rampe fait plus de 2 mètres (usage permanent en ERP)
  • Jusqu’à 8 % pour une longueur ≤ 2 m
  • Jusqu’à 10 % pour une hauteur ≤ 50 cm, à condition que la rampe soit courte et bien sécurisée

Au-delà de 10 %, l’effort demandé est trop important et la rampe devient non conforme. Des paliers de repos sont également exigés tous les 10 m si la pente dépasse 4 %.

Largeur

La rampe doit mesurer au minimum 80 cm de large, pour permettre le passage d’un fauteuil roulant en toute sécurité. Une rampe plus large est conseillée si le lieu accueille beaucoup de monde, ou si plusieurs personnes circulent simultanément.

Revêtement et sécurité

La surface de la rampe doit être antidérapante, même en cas de pluie. Si la hauteur à franchir dépasse 50 cm, il faut prévoir un garde-corps ou au moins un rebord de 5 cm de haut pour éviter les chutes.

La rampe doit être stable, rigide, et supporter une charge d’au moins 250 kg. Les rampes amovibles doivent être fixées ou stabilisées pour éviter qu’elles ne bougent sous le passage.

Signalisation

Une rampe bien visible, c’est une rampe bien utilisée. Il est recommandé d’ajouter une signalétique claire et contrastée si la rampe est peu visible ou placée à l’écart du cheminement habituel. Cela permet aux personnes malvoyantes ou non familiarisées avec les lieux de la repérer facilement.

Quel type de rampe selon son besoin

Il existe plusieurs modèles de rampes d’accès PMR. Le choix dépend de la configuration des lieux, de la fréquence d’utilisation, du type de public et du budget.

  • Rampe fixe : intégrée à la structure du bâtiment, en béton, en aluminium ou en acier. Elle est durable et adaptée aux accès permanents.
  • Rampe amovible : pliable, légère, souvent en aluminium. Elle se pose ponctuellement et convient bien aux petits établissements ou aux bâtiments protégés.
  • Rampe encastrée ou escamotable : elle disparaît lorsqu’elle n’est pas utilisée. Idéale pour les ERP qui souhaitent préserver l’esthétique ou l’espace.

Chaque type de rampe a ses avantages, mais toutes doivent respecter les mêmes critères techniques de pente, largeur et stabilité. Une étude de faisabilité permet souvent d’identifier la meilleure solution, sans surcoût inutile.

Les erreurs à éviter

Voici les erreurs les plus fréquentes — à éviter absolument si vous souhaitez que votre rampe soit réellement utile et conforme :

  • Pente trop raide : c’est l’erreur numéro un. Même une rampe bien construite devient inutilisable si elle est trop inclinée.
  • Rampe trop étroite : moins de 80 cm ? Elle est non conforme.
  • Revêtement glissant : danger par temps de pluie, surtout si la rampe est en extérieur.
  • Rampe mal fixée : instable, elle devient un obstacle au lieu d’être une aide.
  • Pas de signalisation : une rampe non visible n’est pas repérée à temps, surtout par les personnes déficientes visuelles.
  • Absence de rebord ou garde-corps pour les rampes en hauteur : risque de chute.

Enfin, évitez les rampes “DIY” ou les solutions provisoires non sécurisées. Elles peuvent engager votre responsabilité en cas d’accident.

 

Installer une rampe d’accès, c’est bien plus qu’un simple aménagement technique. C’est une démarche d’ouverture, d’accueil et de respect des droits. En respectant les normes d’installation, vous garantissez un accès équitable à tous vos visiteurs — et vous vous protégez juridiquement.

Chez Mobilaug, nous vous accompagnons pour identifier la solution la plus adaptée à vos besoins, avec une exigence technique et une attention portée au design. Parce que chaque marche franchie doit être une porte ouverte, pas un obstacle.

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